La connaissance du cadre institutionnel des Sections européennes ou de langues orientales (SELO), des principaux textes règlementaires et des programmes, depuis les textes fondateurs (Circulaire n°92-234 du 19/08/1992 publiée au BO n°33 du 03/09/1992) jusqu'aux modalités récentes de l'examen (Note de service n°2003-192 du 05/11/2003 publiée au BO n°42 du 13/11/2003), est indispensable pour réussir l'épreuve de la certification complémentaire. Ce cadre règlementaire est accessible dans la rubrique « Références » du site Emilangues.
Le dispositif des SELO est présenté dans les « Questions essentielles ». Dans cette rubrique, vous lirez ce qu'est une section européenne, ce qu'on y enseigne et de quelle manière ; vous apprendrez également les démarches à suivre afin de créer une telle section dans un établissement. La loi d'orientation du 23 avril 2005 affirme la volonté ministérielle d'augmenter de manière significative le nombre des SELO et de promouvoir leur développement dans les filières technologiques et professionnelles. Les chiffres clés de la rentrée 2009 montrent que l'objectif de 20% d'augmentation qui avait alors été fixé est désormais largement atteint.
Cette évolution est en parfaite cohérence avec la généralisation de l'apprentissage des langues à l'école primaire. Après quelques années d'apprentissage d'une langue, il apparaît indispensable que les élèves puissent utiliser leurs acquis linguistiques pour accéder à de nouveaux savoirs. De plus, les SELO répondent à des objectifs éducatifs et professionnels qui correspondent aux attentes de la société : pratique des échanges internationaux et apprentissage de la mobilité, mise en œuvre de projets conjoints et travail en équipe, formation interculturelle et éducation du futur citoyen européen, préparation d'un projet professionnel, etc...
Le concept d'intégration est central dans la démarche de l'EMILE, parce qu'il apporte une plus-value éducative qui se traduit à la fois par la prise en compte de savoirs disciplinaires, de tâches et compétences linguistiques définies par le Cadre européen commun de référence (CECR), mais également d'une culture associée à une langue et de compétences et savoir-faire transdisciplinaires.
Dans un article intitulé « Apprentissage d'une discipline non linguistique et d'une langue : une approche intégrée » paru en 2000, Do Coyle souligne ainsi que l'intégration « implique une approche pédagogique où la langue et les DNL sont intégrées à l'intérieur de méthodologies définies de façon explicite et progressive, et où les uns et les autres se tiennent mutuellement informés ». En 2005, dans L'enseignant en section bilingue ? Un nouvel enseignant ?, Laurent Gajo explique que « du côté de l'enseignant, cette perspective doit se traduire par une pratique ‘décloisonnée' et/ou ‘décloisonnante' , proposant un nouveau regard sur les savoirs et leur construction ». Au final, comme l'écrit Marie-France Mailhos dans le n°4-2009 de la revue Langues Modernes, « l'enseignement-apprentissage des DNL ne se résume pas à l'addition de savoirs disciplinaires et linguistiques. Les compétences perceptuelles et intellectuelles qu'il contribue à développer sont fondamentales ».
Dans les Sections européennes ou de langues orientales, les modalités d'apprentissage répondent à des objectifs pédagogiques et didactiques spécifiques : les différents savoirs disciplinaires ne sont plus présentés uniquement sous l'angle des programmes nationaux ; ils sont à la fois mis en perspective (dimension interculturelle) et décloisonnés (dimension transdisciplinaire). En classe, l'accent est mis sur les pratiques de travail coopératif et sur les activités orales interactives. La curiosité intellectuelle est stimulée et s'accompagne du plaisir de la découverte.
Une matrice européenne de l'EMILE a été élaborée en 2005 dans le cadre d'un atelier du Centre européen des langues vivantes (CELV) : elle définit quatre paradigmes fondamentaux (les « 4 Cs » soit Contenu, Communication, Cognition, Communauté), qui sont les « conditions et compétences essentielles nécessaires afin d'obtenir et de maintenir des activités de qualité ». Ces quatre éléments prennent sens dans un contexte de société plurielle, diverse et multilingue (Complexité) mis en avant dans le Portfolio pour la citoyenneté européenne du XXIe siècle de 2007. De leur convergence résulte des critères pour la prise de décision (Créativité) incluant les notions de participation, d'innovation, d'implication et de responsabilité, et donc la construction d'une citoyenneté européenne active. L'ensemble est schématisé ainsi :
Pour approfondir la réflexion sur les enjeux de l'EMILE et sur les questions didactiques de l'enseignement d'une DNL en langue étrangère (choix des documents, des activités et des situations d'apprentissage...), vous pouvez consulter les études et rapports en ligne dans la rubrique « Références » du site, les bibliographies et les bonnes pratiques accessibles dans la rubrique « Formation ». Les « Ressources pédagogiques » enfin vous permettront d'explorer des pistes d'exploitation pédagogiques.
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Le Secteur Langues du Groupe français d'éducation nouvelle (GFEN) tiendra sa 7e Université d'été du 24 au 26 août 2015 à l'école Jean Moulin de Vénissieux. "Débuter" sera le mot-clé qui servira de fil conducteur à ces trois journées. Débuter : premiers pas, premiers actes, premiers essais... pour l'apprenant, pour l'enseignant.
Un terme du glossaire au hasard...
Activité observable, accomplie par l’élève, et que l’on peut mesurer ou apprécier.
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